Lumière noire, de Lisa Gardner

Oppression

A mon bureau…
Catherine (s’asseyant face à mon bureau): Tu as lu le dernier Gardner ?
Moi (classant des feuilles): Non…

A la pause-café:
Catherine (mordillant sa touillette): Tu as commencé le dernier Gardner ?
Moi (la regardant bizarrement): Euh… Non

Devant les toilettes
Catherine (me bloquant les portes des toilettes): Tu as commencé à le lire ? Oui ? Non ?
Moi (sautillant sur place, un peu énervée): Tu me demande ça depuis ce matin ! C’est du harcèlement, ma parole ! Laisse-moi aller faire pipi
Catherine (avec un petit sourire): Tu vois, c’est chiant quand les rôles sont inversés. Tu me fais le même coup quand sort un nouveau Stephen King. Allez, va faire pipi. Mais n’oublie pas de lire le dernier Gardner !

 

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AUTEUR:
Lisa Gardner
TITRE: LA LUMIÈRE NOIRE
EDITION, ANNÉE: Albin Michel, 2018
NOMBRE DE PAGES: 512 pages.

 

 

 

 

Je ne suis pas aussi excessive avec Stephen King… Enfin, je crois. Quoi qu’il en soit, il y’a un bon moment que je voulais lire un des romans de Lisa Gardner. L’occasion s’est présentée avec son dernier roman, « Lumière noire » .


Résumé:

472 jours : c’est le temps qu’a passé Flora aux mains de son bourreau. 472 jours plongée dans un abîme de ténèbres, à n’espérer qu’une chose : survivre.

Sortie miraculeusement de cette épreuve, elle cherche depuis à retrouver une existence normale. Pourtant, les murs de sa chambre sont tapissés de photos de filles disparues.
Quand, à la recherche de l’une d’elles, Flora se fait de nouveau kidnapper, le commandant D.D. Warren comprend qu’un prédateur court les rues de Boston, qui s’assurera cette fois que Flora ne revoie jamais la lumière…

Encore plongée dans l’obscurité…
Je ne ressens pas le froid
Je ne ressens pas la faim et la soif
Je ne ressens pas la peur
A mon tour d’être le loup…

D.D. Warren se retrouve sur une scène de crime qui va se révéler pleine de surprise. A côté d’une jeune femme nue et les mains attachées, se trouve le cadavre de son agresseur. Comment a-t-elle réussi à se débarrasser de lui?
Mais lorsqu’elle apprend que la victime n’est autre que Flora Dane, la jeune femme qui a été retenue en captivité durant 472 jours par son bourreau, il y’a cela de 5 ans, les choses se corsent. Est-elle dans un esprit de revanche à cause de sa douloureuse expérience ou cherche-t-elle la même chose que la police: retrouver la trace d’une nouvelle disparue.

En ce moment, j’ai très envie de me plonger dans des thrillers… Alors que l’on s’approche de la Saint-Valentin…Peut-être à cause de tout ce rouge que je vois partout… Bref ! Je divague. Lorsque j’ai eu quelques échos du roman, je n’ai pas pu m’empêcher de faire une relation avec l’affaire de Colleen Stan. Le personnage Flora Dane subit en grande partie les mêmes sévices. Je me suis, d’ailleurs, demandée  si l’autrice s’était inspirée de ce fait-divers. C’est donc avec une grande curiosité que je me suis lancée dans ce thriller.

La première chose qui a retenu mon attention et que j’ai trouvé très pertinente de la part de l’autrice, c’est la narration divisée en trois lignes:
Il y’a la ligne directrice qui se passe par le biais du commandant D.D. Warren et qui nous donne une vue sur le déroulement de l’enquête.
-Puis nous avons deux lignes narratives, à la première personne par le biais de Flora Dane et qui est la grande force de ce roman.

Nous avons d’abord  la « Flora du passé » qui nous relate, petit à petit, sa douloureuse captivité durant laquelle son kidnappeur l’a brisé pour en faire une poupée soumise à ses désirs jusqu’à sa libération. On développe très vite une grande empathie pour cette jeune femme face à ce qu’elle a enduré, mais on découvre aussi par ses échanges avec Jacob, son bourreau, les méandres de la personnalité de celui-ci et ce qu’il la conduit à faire ses ignominies. Et puis,  il y’a la Flora, cinq ans après sa libération. Nous voyons les ravages que peuvent causer une telle épreuve sur la victime. Le traumatisme est toujours là, il faut vivre avec. Flora trouve un semblant d’échappatoire dans la pratique du self-défense et le désir d’aider d’autres filles disparues. Comme elle le souligne, elle n’est plus la fille solaire comme avait plaisir à dire sa mère, n’est plus la chose que son bourreau a voulue faire d’elle, elle est une nouvelle version d’elle à l’âme vengeresse et prête à tuer si ça peut empêcher une autre fille de vivre son cauchemar.

J’ai beaucoup apprécié cette alternance qui donne une voix à la victime et montre que le retour à la vie normale n’est pas si simple. Elle démontre aussi que l’entourage en souffre et que l’épreuve est tout aussi lourde comme on peut le voir avec la maman de Flora. Ce n’est pas souvent ce genre de détail que l’on voit dans les thrillers et c’est ce qui m’a fait apprécier ma lecture

Conclusion:

« Lumière noire » est un thriller fort bien mené par son autrice et qui saura vous plonger dans un récit très addictif.
Avec un style dynamique, parsemée de fausses pistes pour mieux amener des retournements de situation, vous aurez dû mal à lâcher le roman avant la dernière page.

Je soulignerai tout de même que les habitués de thriller devineront pas mal d’éléments de la fin, mais en soit, ce n’est pas vraiment dérangeant. Pour ma part, je m’attendais tout de même à une conclusion bien plus surprenante et plus sombre.

Si tout comme moi, vous n’avez pas encore lu de Lisa Gardner, mais que vous désirez découvrir un de ses titres, je vous le conseille sans hésitation.

 

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Elmdora dit :

    J’en avais entendu grand bien et je l’avais noté. Il remonte en haut en la liste de livre à lire. merci tout plein pour cet article !

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    1. klolianebooks dit :

      J’espère qu’il te plaira et que, tout comme moi, tu le trouves vraiment addictif 😉

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